Le jeune homme franchit la première porte sur laquelle il lut : "Change le monde." Animé par cette injonction, il se lança dans une série d'actions pour transformer tout ce qui l'entourait. Il essaya de combattre l'injustice, de corriger les erreurs et de réformer les systèmes qu'il jugeait imparfaits. Mais peu importe ses efforts, le monde résistait à ses tentatives. Fatigué et désillusionné, il réalisa que changer le monde seul était impossible.

Déterminé à poursuivre malgré son échec, il arriva à la deuxième porte. Cette fois, le message disait : "Change les autres." Il pensa alors que si changer le monde était hors de portée, peut-être pourrait-il influencer ceux qui l’entouraient. Il entreprit de modifier les comportements, les attitudes et les croyances des autres, mais se heurta à leur résistance. Les gens ne voulaient pas changer selon ses attentes. Il comprit que forcer les autres à changer était aussi vain que de vouloir transformer le monde.

À la troisième porte, il lut : "Change toi." Reconnaissant ses limites, il se concentra cette fois sur lui-même. Il chercha à se perfectionner, à se transformer intérieurement, pensant qu’il trouverait la paix en devenant meilleur. Mais malgré ses efforts, il réalisa que même lui ne pouvait être entièrement remodelé selon ses désirs. Il comprit que changer profondément sa propre nature était un défi tout aussi complexe.

De retour auprès du sage, il s’arrêta devant les trois portes, mais cette fois-ci, en regardant derrière elles, il découvrit de nouveaux messages. Derrière la troisième porte, il lut : "Accepte-toi". Derrière la deuxième, il trouva : "Accepte les autres". Enfin, derrière la troisième porte, il lut : "Accepte le monde". 

Le jeune homme comprit alors la véritable leçon : la paix ne vient pas de la volonté de tout transformer, mais de la capacité à accepter le monde, les autres et soi-même tels qu’ils sont.